L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu mercredi sa prévision d’une croissance relativement forte de la demande mondiale de pétrole en 2024 et a déclaré que 2025 verrait une augmentation “robuste” de la consommation de pétrole, menée par la Chine et le Moyen-Orient, dans une prévision plus précoce qu’à l’accoutumée.
Dans son rapport mensuel, le groupe des producteurs de pétrole a déclaré que la demande mondiale de pétrole augmenterait de 1,85 million de barils par jour en 2025. Pour 2024, l’OPEP prévoit une croissance de la demande de 2,25 millions de bpj, ce qui est inchangé par rapport au mois dernier.
La prévision pour 2025 est la première que l’OPEP publie dans son rapport mensuel. L’OPEP a déclaré que sa publication plus tôt que d’habitude visait à fournir des orientations à long terme pour le marché.
“L’engagement à aller au-delà de l’horizon précédemment établi des prévisions à court terme sert à soutenir la compréhension de la dynamique du marché”, a déclaré l’OPEP dans le rapport.
Elle a toujours prévu une croissance plus forte de la demande pour 2024 que d’autres prévisionnistes, tels que l’Agence internationale de l’énergie. Les deux organisations se sont opposées ces dernières années sur des questions telles que la demande à long terme et la nécessité d’investir dans de nouvelles sources d’approvisionnement.
Le rapport de l’OPEP indique également que la production de pétrole du groupe a légèrement augmenté en décembre, sous l’impulsion du Nigeria, malgré la poursuite des réductions de la production par l’alliance plus large de l’OPEP+ pour soutenir le marché. L’OPEP a ajusté ses chiffres de production à la baisse pour refléter la sortie de l’Angola du groupe, annoncée par Luanda le mois dernier.
Du côté de l’offre, la production de liquides hors OPEP en 2024 devrait augmenter de 1,3 mbj pour atteindre une moyenne de 70,4 mbj, dont 50 000 barils par jour de gains de traitement, selon le rapport. Les États-Unis, le Canada, la Guyane, le Brésil, la Norvège et le Kazakhstan devraient être les principaux moteurs de cette croissance.
Outre les bassins de schiste américains, qui représentent environ 49 % de la croissance attendue de l’offre de liquides hors OPEP, les projets offshore – principalement en Amérique latine – devraient soutenir considérablement la croissance cette année.
