Maersk, le géant danois du transport maritime, a déclaré qu’il se préparait à reprendre ses opérations de transport maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden.
Cette décision fait suite au déploiement d’une opération militaire internationale visant à prévenir les attaques des rebelles houthis du Yémen contre les navires commerciaux.
Plusieurs entreprises ont interrompu leurs expéditions via la mer Rouge à la suite de ces attaques.
La compagnie maritime allemande Hapag-Lloyd a déclaré qu’elle déciderait mercredi de reprendre ou non cette route.
La mer Rouge est l’une des routes les plus importantes au monde pour les expéditions de pétrole et de gaz naturel liquéfié, ainsi que pour les biens de consommation.
Elle est bordée par le détroit de Bab al-Mandab – également connu sous le nom de “Porte des larmes” – au sud, près de la côte du Yémen, et par le canal de Suez au nord.
Les Houthis ont déclaré qu’ils soutenaient le Hamas dans sa guerre contre les Israéliens, et les rebelles basés au Yémen ont déclaré qu’ils ciblaient les navires qui, selon eux, se dirigeaient vers Israël. Certains navires ont été attaqués par des drones et des roquettes.
La route alternative, qui passe par le cap de Bonne-Espérance, ajoute environ 3 500 milles nautiques au voyage. Cela fait craindre une perturbation de l’approvisionnement en marchandises transportées par le canal de Suez et une augmentation des prix pour couvrir les coûts de transport plus élevés.
La nouvelle selon laquelle les compagnies maritimes évitaient la route de la mer Rouge a conduit les États-Unis à lancer une opération navale internationale – baptisée “Opération Prosperity Guardian” – pour protéger les navires.
Dans un communiqué publié dimanche, Maersk a déclaré qu’avec cette initiative en cours, “nous nous préparons à permettre aux navires de reprendre le transit par la mer Rouge en direction de l’est et de l’ouest”.
“Nous travaillons actuellement à l’élaboration de plans pour que les premiers navires puissent effectuer le transit et que cela se produise dès que cela sera possible d’un point de vue opérationnel.
Toutefois, la deuxième compagnie maritime mondiale a ajouté que, bien que des mesures de sécurité aient été mises en place, “le risque global dans la zone n’est pas éliminé à ce stade”.
“Maersk n’hésitera pas à réévaluer la situation et à lancer à nouveau des plans de détournement si nous le jugeons nécessaire pour la sécurité de nos marins”.
D’autres géants du transport maritime, dont Mediterranean Shipping Company (MSC), CMA CGM et Hapag-Lloyd, ont également évité la route de la mer Rouge en raison de la menace accrue d’attaques.
Mardi, Hapag-Lloyd a déclaré qu’elle réévaluerait la situation en mer Rouge mercredi avant de décider de la marche à suivre.
La semaine dernière, la compagnie avait déclaré qu’elle réorienterait 25 navires d’ici la fin de l’année.
