L’Assemblée générale des Nations unies se réunira mardi pour discuter de la crise humanitaire à Gaza, ont déclaré des responsables et des diplomates dimanche, après que les États-Unis ont opposé leur veto la semaine dernière à une résolution du Conseil de sécurité en faveur d’un cessez-le-feu.
Une réunion spéciale de l’Assemblée générale a été convoquée pour mardi après-midi par les représentants de l’Egypte et de la Mauritanie “dans leurs fonctions respectives de président du Groupe arabe et de président de l’Organisation de la coopération islamique”, a déclaré un porte-parole du président de l’Assemblée.
Selon des sources diplomatiques, l’Assemblée générale, dont les résolutions ne sont pas contraignantes, pourrait voter sur un texte de résolution de cessez-le-feu lors de la réunion.
Un projet de texte vu par l’AFP suit de près le langage de la résolution du Conseil de sécurité rejetée vendredi, “exprimant une vive inquiétude face à la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza“.
Il demande “un cessez-le-feu humanitaire immédiat” ainsi que la “libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages”.
Vendredi, les États-Unis ont bloqué la résolution de cessez-le-feu qui faisait suite à la réunion d’urgence du Conseil de sécurité convoquée par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a utilisé l’article 99 rarement utilisé de la Charte des Nations unies pour porter à l’attention du Conseil “toute question qui, à son avis, pourrait menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales”.
L'”autorité et la crédibilité” de l’organe ont été “gravement compromises” par sa réponse tardive à la guerre, a déclaré Guterres par la suite.
Fin octobre, dans une autre de ses résolutions, l’Assemblée générale a appelé à une “trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue conduisant à une cessation des hostilités” entre Israël et le Hamas.
Deux semaines plus tard, le Conseil de sécurité a rompu son silence sur la guerre pour la première fois en appelant à des “pauses prolongées et des corridors humanitaires” – en utilisant un langage moins clair qu’un cessez-le-feu ou une trêve.
